Dienstag, 24. Februar 2009

III Modes et vie intellectuelle

1- La femme idéale

La femme idéale, au Môyen Âge, doit être élancée, mince, avoir de longues jambes, ainsi qu'une poitrine haute et petite (les femmes ayant une trop forte poitrine doivent la bander).

2- Les modes vestimentaires

Au Moyen Âge, on ne voit pas les chevilles de la femme : la jupe touche le sol à l'avant. Jusqu'au XVe siècle, les vêtements féminins sont très serrés aux manches et à la taille. Par-dessus leur robe, les femmes portent une cotehardie (robe du dessus), puis une sorte de chasuble (robe sans manche). Leurs cheveux sont retenus dans une guimpe, tissu drapé sur la tête et autour du cou. Par temps froid et pour les grandes occasions, elles utilisent une cape épaisse et ample.


Au XVe siècle, les vêtements des femmes comme ceux des hommes sont taillés et rembourrés de manière plus élaborée. Au fil du temps, on découvre de nouveaux tissus et matériaux.

Toutes sortes de coiffes extraordinaires sont à la mode au Moyen Âge. Au XVe siècle, les femmes portent d'étranges chapeaux, appelés hennins, qui ressemblent aux clochers des églises et mesurent parfois jusqu'à un mètre de haut.

3- Les prénoms à la mode

Agathe, Aliénor, Alix, Anatasie, Ariane, Aude, Aure, Aurore, Blanche Brunehaut, Camille, Catherine, Clémence, Clothilde, Colombe, Constance, Cunégonde, Cyrielle, Eléonore, Emma, Ermeline, Eulalie, Flore, Genièvre, Iseult, Jeanne, Jehanne, Justine, Mahaut, Malvina, Margaux, Margot, Marguerite, Mathilde, Mélisende, Tiphaine....

Les noms de famille sont, pour la plupart, liés au rang social, à l'activité que l'on exerce ou à un trait de caractère.

4- Les titres donnés aux femmes

La Reine : épouse du Roi
La Dame : femme noble et mariée
La damoiselle : jeune fille noble, non mariée
La pucelle : jeune fille non mariée
La religieuse : femme rentrée dans l'Ordination
La bourgeoise : contribue à l'expansion du commerce
La paysanne : exerce son activité dans l'agriculture
La femme : femelle pour un animal ou une femme, épouse


5- Les femmes dans la vie intellectuelle

Des femmes de lettres de milieu aisé prennent part à la vie intellectuelle de la société et se démarquent, comme par exemple la poètesse française Marie de France (1130/1140 – 1200). Elle est le premier écrivain femme en langue vulgaire et la première femme poète de France.
Voici les trois premières strophes de l'un de ses poèmes :

Lai del Chevrefoil

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Asez me plest e bien le voil,
Del lai qu’hum nume Chievrefoil,
Que la verité vus en cunt
Pur quei fu fez e dunt.

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Li reis Marks esteit curuciez,
Vers Tristram sun nevuz iriez ;
De sa tere le cungea
Pur la reïne qu'il ama.
En sa cuntree en est alez ;
En Suhtwales u il fu nez,
Un an demurat tut entier,
Ne pot ariere repeirier;

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Tristram est dolent e pensis:
Pur ceo se met de sun païs.
En Cornvaille vait tut dreit,
La u la reïne maneit.
En la forest tut sul se mist,
Ne voleit pas que hum le veïst ;

Le Lai du chèvrefeuille
« Il me plaît assez, et je veux bien,
À propos du lai qu’on nomme Chèvrefeuille,
Vous en dire la vérité,
Pour quoi il fut fait, comment, et en quelles circonstances.
Plusieurs m’en ont conté et dit.
[...]
Le roi Marc était courroucé,
Et en colère contre son neveu Tristan.
Il le chassa de sa terre.
À cause de la reine qu’il aimait.
Il alla en son pays,
En Southwales où il était né.
Il y resta un an tout entier,
Sans pouvoir revenir en arrière.
[...]
Tristan est dolent et mélancolique,
Pour cette raison il quitte son pays.
Il va tout droit en Cornouaille,
Là où se trouvait la reine.
Il se mit tout seul dans la forêt :
Il ne voulait pas que personne le voie.
[...]»

D'après une traduction d’Anne Berthelot in « Littérature du Moyen Age » Éditions Nathan, 1988,
p. 94




A Toulouse, les femmes sont admises à concourir dans une institution littéraire pour favoriser la « science du gai savoir », fondée en 1323, connue sous le nom de « Jeux floraux ». En signe d'honneur, le vainqueur reçoit une violette d'or fin et la qualification de « maître » ou « maîtresse ». Depuis 1513, l'Académie des Jeux floraux de Toulouse célèbre chaque année Clémence Isaure, sa prétendue fondatrice (son existence est mise en doute par plusieurs historiens).

« J'ai lu sur elle tant de bien que c'est la seule femme dont je regrette qu'elle ait disparu avant d'être née... L'expérience m'a enseigné qu'une femme de lettres très belle, intelligente et ne disant jamais de mal de ses consoeurs ne peut être qu'une personne imaginaire... ».
Paul Valéry (1871-1945), à propos de Clémence Isaure.

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